Petite fille, tu es triste, abandonnée et seule tu pleures. Tu avais gardé l'espoir de le revoir, la grosse horloge sonne les heures Et toute petite tu pleures.
Petite fille, tu es triste, tu es restée là, jour et nuit, sans trêve, à guetter à la fenêtre la silhouette d'un soldat, le bruit de ses pas.
Petite fille, tu es triste, il t'avait dit, je me souviendrai de ton beau sourire, lorsqu'il est parti il y a quelques années rejoindre les canons qui l'appelaient.
Petite fille, tu es triste, celui que tu attendais, est mort depuis longtemps en prononçant ton nom. La guerre te l'a tué. Les hommes, tu les hais !